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Passion, professionnalisme et précarité - Évaluation nationale des institutions subventionnées au fonctionnement - IMPRIMÉ

Comité d'évaluation nationale des institutions muséales. Évaluation nationale des institutions muséales subventionnées au fonctionnement, 1999-2000 : rapport de la présidence. Québec : Ministère de la Culture et des Communications, 2000, 49 pages.

L'évaluation nationale a été réalisée auprès de 118 institutions (35 musées, 22 centres d'exposition et 61 lieux d'interprétation) subventionnées au fonctionnement par le ministère de la Culture et des Communications (MCC).

Réalisée durant l'hiver 2000, cette évaluation a été effectuée à partir des mêmes critères appliqués lors de la précédente évaluation nationale en 1995. Ces critères avaient alors été définis à partir de L'énoncé d'orientations publié par le ministère de la Culture en juin 1994. «...on se devait d'évaluer les institutions en fonction des paramètres adoptés antérieurement et connus d'elles, et non des priorités de la nouvelle Politique muséale, annoncées en mai 2000». (p.5) Soulignons que les 61 lieux d'interprétation faisaient l'objet, cette année, d'une première évaluation.

Dans l'ensemble, les institutions muséales subventionnées ont reçu une évaluation positive, puisque 91,5% d'entre elles se positionnent selon une cote égale ou supérieure à C (bien). Cependant, le rapport fait plusieurs constats soulignant la précarité et l'absence de conditions pouvant assurer la continuité de responsabilités muséales fondamentales.

Selon le Comité, cette continuité ne s'inscrit pas dans la nouvelle Politique. Un tableau comparatif entre les Énoncés d'orientation de 1994 et les cinq orientations de la Politique muséale illustre l'absence de trois orientations dans la Politique actuelle:

  • «contribuer au financement des institutions accréditées en fonction de leurs mandats et de leurs activités;
  • doter le MCC des moyens nécessaires au soutien des grandes orientations et au suivi du présent énoncé d'orientation;
  • harmoniser les actions du MCC et les autres ministères concernés par la muséologie» (p.29)

Le Comité d'évaluation est d'avis que ces orientations sont indispensables. Il estime que la Politique muséale est marquée par «un virage vers le public». Sans dénigrer cette valeur, le Comité souligne que plusieurs responsabilités muséales s'inscrivent toutefois dans une durée (collectionner, conserver, étudier, interpréter, etc.) et que les conditions de leur exercice doivent être assurées à long terme. Aussi, le comité ajoute-t-il que «les formes de financement récurrent sont nécessaires»(p.31).

La conclusion du rapport est axée autour du besoin de planification pour l'ensemble du réseau afin d'assurer sa consolidation et son développement. «Plus que jamais, la consolidation et la relance du réseau des institutions vouées à nos patrimoines passent par ... la capacité du réseau muséal d'attirer des personnes compétentes et de les garder à son service, dans des conditions qui ne brûlent pas ni leur dynamisme ni leur créativité».(p.32) À l'instar du thème du congrès 2000 de la Société des musées québécois, cet avis du Comité d'évaluation situe les professionnels «au coeur des musées».

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