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Enquête sur la culture scientifique et technique des Québécoises et Québécois - PDF

Mathieu Albert. Enquête sur la culture scientifique et technique des Québécoises et Québécois. Sainte-Foy : Conseil de la science et de la technologie, 2002, 244 pages. ISBN : 2-550-40035-6

Dans le cadre de son Plan stratégique 2001-2004, le Conseil de la science et de la technologie a fait paraître en décembre 2002 les résultats d’une vaste enquête sur l’état des attitudes, des connaissances et des comportements à l’égard des sciences et de la technologie dans la population québécoise âgée de 15 ans et plus. L'échantillon a été généré aléatoirement à partir des annuaires téléphoniques de la grande région de Montréal, de Québec et d'ailleurs au Québec. Entre le 9 mars et le 2 avril 2002, 1 627 entrevues au téléphone ont été réalisées (durée moyenne par entrevue 14,2 minutes). L’enquête téléphonique a été confiée à la firme Jolicoeur et Associés et la marge d’erreur est de +/-2,43 % soit 19/20. Afin de faciliter la présentation des résultats, nous identifierons les grandes questions étudiées et présenterons les résultats les plus marquants pour notre domaine muséologique.

Le premier champ sondé par l’enquête a été le degré d’intérêt et d’information pour les sujets scientifiques et technologiques. Sept sujets scientifiques ont été proposés : l’environnement, la médecine, les sciences sociales, la génétique, l’Internet, l’astronomie et l’espace ainsi que les nanotechnologies. De ces sujets, l’environnement et la médecine se révèlent comme étant les sujets les plus intéressants. L’enquête révèle que les personnes les plus susceptibles de s’intéresser à un grand nombre de sujets scientifiques et technologiques ont moins de 50 ans et disposent d’un revenu familial de plus de 30 000$, ils sont bilingues et scolarisés. L’intérêt pour les sciences et les technologies croissant nettement en fonction de la scolarité des individus.

Et la science parmi les sujets d’actualité ?

L’enquête révèle que la moitié (56,1 %) des répondants s’estiment bien informés en matière de sciences et de technologies. Une proportion qui est semblable à celle des répondants qui se déclarent bien informés en matière de politique (54,9 %), d’économie et de finance (54,7 %). Le sport et la culture sont toutefois des sujets pour lesquels les répondants sont encore plus informés avec 69 % et 65,8 %.

La télévision, les journaux et les magazines d’intérêt général se révèlent les sources d’information les plus utilisés par les répondants. Suivent dans l’ordre : l’Internet, les magazines de vulgarisation scientifique et la radio. Outre ces médias de masse, on trouve les institutions muséologiques qui traitent de sciences et de technologies comme source d’information. Environ deux tiers des répondants ont indiqué y avoir fait au moins une visite au cours des 12 mois précédant l’enquête. Regardons d’un peu plus près ce résultat.

Les institutions les plus populaires sont les jardins zoologiques, les aquariums et les jardins botaniques (49,4 %), suivent les musées ou centres d’interprétation consacrés à la nature, aux sciences ou à la technologie (45,9 %) et les musées ou centres d’interprétation consacrés à l’histoire, aux civilisations anciennes et à l’archéologie (34 %). Des chiffres qui correspondent à l’enquête de 1999 réalisée par le ministère de la Culture et des Communications concernant les pratiques culturelles des Québécoises et Québécois. Et, contrairement à ce que nous aurions pu croire, il n'y a aucune association entre la fréquentation de ces institutions et la présence d’enfants de moins de 15 ans dans la famille ou même d’enfants d’âge scolaire !

La pratique du loisir scientifique est un autre élément analysé par l’étude. Des gens interrogés, 12 % pratiquent un loisir scientifique. Les disciplines les plus populaires : la biologie (notamment les activités reliées à la santé, les aquariums, l’écologie et l’écotourisme), l’astronomie, les sciences humaines (histoire, généalogie, psychologie etc.) et l’ornithologie. À eux seuls, ces quatre champs d’activité regroupent 59,5 % des amateurs. Le type de loisir dépend du sexe des individus (les femmes préfèrent les loisirs relevant de la science de la vie ou des sciences sociales et les hommes des sciences physiques), et est pratiqué en grande majorité toutes les semaines ou presque (60,3 %) ou quelques fois par mois (25,5 %). On pratique ces activités pour acquérir de nouvelles connaissances ou pour partager un même intérêt avec la famille ou des amis.

L’étude a également comparé le niveau de connaissances avec les Américains et les Européens. Très brièvement, le niveau est comparable et varie beaucoup selon le niveau de scolarité, le niveau d’utilisation des médias, des connaissances de l’anglais ou du français, de l’âge et du sexe.

Pour conclure l’étude démontre que les efforts faits depuis quelques années pour sensibiliser les jeunes et les femmes à la culture scientifique ont porté fruit, mais que nous avons encore beaucoup de travail pour intéresser les gens peu scolarisés, à faible revenu, âgés et unilingues.

L'Enquête est disponible sur le site Web de Sciences pour tous.

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